Santé publique : les pédiatres débattent de la situation sanitaire de l’enfant congolais

Les pédiatres congolais débattront jusqu’au 25 octobre des sujets de préoccupations concernant la santé de l’enfant, parmi lesquelles, la nutrition, la vaccination, l’adolescence, la santé scolaire, la pathologie non infectieuse. Les communications seront données par des conseillers régionaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), région Afrique, la direction de la Santé familiale et des spécialistes venus de Côte d’Ivoire, de Centrafrique, du Gabon, de RDC et du Congo.

Le vice-président de la Socoped, le docteur Henri Léonard Atanda, a rappelé que ce deuxième congrès, après celui organisé en 2009, vise deux objectifs fondamentaux. Le premier consiste à établir des bases factuelles susceptibles de guider et d’améliorer la pratique clinique et à servir de support pour les choix et stratégies des décideurs publics. Le second est de dégager des pistes de réflexion et de recherche pouvant conduire à des travaux dont les résultats seront utiles à la pratique clinique et aux choix et stratégies des décideurs publics.

Ouvrant les travaux en présence de son homologue de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen, qui assure les fonctions de président de la Socoped, le ministre François Ibovi a rappelé que la santé des populations était à la base de tout développement et constituait une préoccupation essentielle et une priorité du gouvernement. Au cœur de cette préoccupation essentielle, a-t-il souligné, se trouvent l’enfant et la pédiatrie congolaise comme branche spécialisée de la médecine qui étudie son développement psychologique normal ainsi que toute pathologie. « En tant que pédiatres, vous êtes concernés par cette politique du gouvernement qui a pour objectif de protéger et de promouvoir la santé, le bien-être des enfants et adolescents de notre pays par la vaccination, le dépistage et le traitement des différentes pathologies. Vous êtes également responsables de la surveillance régulière de l’enfant, car dans ce secteur, les interventions du gouvernement passent logiquement par vous », a rappelé le ministre de la Santé.

Les indicateurs de la feuille de route nationale pour 2015 sont à portée de main

D’après lui, le rôle des participants à ces assises consiste à faire le point sur la situation concrète de la pédiatrie et de la pratique pédiatrique quotidienne dans le pays et de proposer des réponses appropriées aux problèmes qu’elle rencontre à tous les niveaux. Pour améliorer le bien-être des nouveau-nés, des enfants et des adolescents ainsi que leur prise en charge sociale, ambulatoire, hospitalière ou universitaire, le Congo doit, a-t-il ajouté, prendre des mesures idoines dans le cadre du processus du développement général de ses systèmes de santé et organiser des interventions à hauts impacts sur la morbidité et la mortalité.

François Ibovi s’est, par ailleurs, réjoui des efforts entrepris par le gouvernement dans le domaine de la santé qui ont commencé, d’après lui, à porter leur fruit. Les statistiques sur la mortalité maternelle, néonatale et infantile sont, a-t-il poursuivi, encourageantes. « Les cycles en termes d’indicateurs de résultats de la feuille de route nationale pour 2015 sont à portée de main pour notre pays. Mais des efforts restent à faire. Le deuxième congrès de la Socoped, qui réunit des pédiatres de notre pays pendant trois jours à Brazzaville, doit avoir des discussions approfondies autour des multiples problématiques de la pédiatrie communautaire, sociale, universitaire ou hospitalière », a conclu le ministre, précisant que cette société jouerait un rôle incontestable dans le développement du système de santé congolais.