Partenariat : plus de 3 milliards FCFA pour huit nouveaux projets financés par l’Union européenneMercredi 16 Avril 2014 - 19:27 La présentation de ces projets financés cette année par l’Union européenne (UE) a été faite le 16 avril à l’hôtel Olympic Palace de Brazzaville, en présence de l’ambassadeur de l’UE au Congo, Marcel Van Osptal, des acteurs non-étatiques et des autorités locales bénéficiaires Six de ces projets sont gérés directement par des acteurs congolais alors que deux autres le sont par des ONG européennes agissant en collaboration étroite avec leurs partenaires congolais. Les projets sélectionnés, d’une durée de trois à quatre ans, concernent le développement rural (agriculture, eau, hygiène et assainissement), la protection sociale, l’éducation et l’insertion professionnelle et sociale des enfants et des jeunes, le développement de l’entreprenariat et la promotion du droit des femmes, ainsi que la gouvernance des ressources forestières/processus FLEGT. Il s’agit des projets mis en œuvres par des organisations reconnues : Triangle Génération Humanitaire (TGH), le conseil départemental du Pool, le Forum des jeunes entreprises du Congo (FJEC), l’Institut européen de coopération et de développement (IECD), l’Association des Salé de Don Bosco, le Conseil départemental du Kouilou, le Centre de ressources pour la presse (CRP) et le Cercle d’appui à la gestion durable des forêts (CAGDF). Dans son discours de circonstance, l’ambassadeur, chef de la délégation européenne, s’est réjoui que l’UE soit « le principal donateur en République du Congo ainsi que le principal bailleur des actions des acteurs non-étatiques et des autorités locales. » Après avoir rappelé que le financement européen pour les acteurs non-étatiques et les autorités locales au Congo se chiffrait à ce jour à 20 millions d’euros (environ 13 milliards FCFA) sur la période 2007-2013, Marcel Van Opstal les a assurés du soutien financier de l’UE pour la période 2014-2020. « Les acteurs non-étatiques resteront une priorité pour l’UE, avec la reconduction du programme “Acteurs non-étatiques et autorités locales” », a-t-il déclaré, ajoutant : « Par ailleurs, dans le cadre du onzième FED, l’appui au développement et aux autorités locales a été choisi comme l’un des deux domaines de concertation. » L’UE déplore le manque d’espace de concertation État-société civile Malgré le renforcement de l’action des associations congolaises et l’étendue géographique des projets choisis cette année, qui couvrent au total sept départements du pays, et malgré certains avancements en matière renforcement de l’action des acteurs non-étatiques, le chef de la délégation de l’UE a déploré qu’« il n’y [ait] pas encore au Congo d’espaces de concertation entre l’État et la société civile ». « L’UE encourage fortement l’intensification des efforts de dialogue et de consultation pour que ces espaces de concertation soient mis en place et systématiquement utilisés. L’autonomie et l’indépendance de la société civile et surtout un cadre juridique adapté sont des conditions sine qua non pour que la société civile joue pleinement son rôle », a souligné Marcel Van Opstal. Il a relevé que l’UE, qui salue l’engagement des autorités congolaises dans ce sens, était « prête à soutenir financièrement une assistance technique ciblée ». « L’objectif final est de faire de la société civile un partenaire responsable, informé et compétent de la vie économique, politique, sociale et culturelle, ainsi que de soutenir la coordination de la démocratie et de l’état de droit », a poursuivi le chef de la délégation de l’UE. Notons que le Congo figure parmi les huit pays au monde à bénéficier d’un des montants les plus élevés alloués aux acteurs non-étatiques par l’UE dans le cadre du programme « Acteurs non-étatiques et autorités locales dans le développement ». Considéré comme crucial pour l’UE, le soutien aux acteurs non-étatiques est également un axe majeur choisi pour un développement plus inclusif et équitable. Cet appui sera maintenu ces prochaines années avec, notamment, un appel à propositions en cours pour 3,6 millions d’euros (environ 2,36 milliards FCFA) pour les acteurs non-étatiques au Congo. Interrogés sur leurs impressions, deux responsables d’organisations bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction. « Bénéficier d’un financement de l’Union européenne n’est pas le fait du hasard, c’est le fruit d’un travail laborieux qui a été fait en amont, a commenté Bruno Roger Makaya, du conseil départemental du Kouilou. Ce qui importe, c’est l’effet sur le terrain. Pour ce qui concerne notre projet, il va permettre d’appuyer l’action de l’État en accompagnant son travail dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’eau. C’est une aide vraiment substantielle que nous avons reçue de l’Union européenne. » Pour sa part, Marien Nzikou-Massala, journaliste, membre du CRP, a affirmé : « Mes impressions sont bonnes. Ce projet va nous permettre d’agir dans plusieurs départements […]. Nous allons donner la parole aux femmes et les journalistes qui font partie de ce projet vont réaliser des émissions radiophoniques concernant les droits des femmes. » Nestor N'Gampoula Légendes et crédits photo :Photo 1 : Marcel Van Opstal. Photo 2 : Marien Nzikou-Massala, membre du CRP, présentant le projet de son organisation. (© DR) |