Parlement : le gouvernement va s’expliquer devant les députés demain

Jeudi 14 Décembre 2017 - 17:00

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Sans connaître, pour l’heure, le nombre des ministres devant répondre aux préoccupations des élus du peuple, ainsi que les sujets précis sur lesquels seront axés les échanges dans l’hémicycle à la faveur de la séance des questions orales avec débat, on suppose que la chambre basse voudrait avoir une idée nette sur les questions d’actualité socio-économique et politique.

Assurément, les débats vont se focaliser sur les grèves à l’université Marien-Ngouabi et au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) ; les pensions des retraités émargeant à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF); les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) ; la crise du Pool ; le déficit d’enseignants dans les écoles et lycées de l’intérieur du pays ; la réforme des entreprises étatiques et paraétatiques ainsi que les conférences sur le climat.

S’agissant de la grève à l’université Marien-Ngouabi, lors de l’interpellation du gouvernement par le Sénat sur le même sujet, le 21 novembre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, avait assuré les membres de la chambre haute du parlement qu’il n’y aura pas d’année blanche. « L’idée d’une année blanche à l’université Marien-Ngouabi est un non-sens, parce que l’année académique 2016-2017 est encore en cours. Il ne reste plus qu’à organiser des sessions de rattrapage avant de commencer les inscriptions des nouveaux bacheliers, et organiser les concours d’entrée dans les Ecoles et Instituts », avait-il déclaré.

La grève au CHU y sera certainement évoquée. La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, aura une excuse temporaire des députés, puisque le mouvement est suspendu et le grand Centre hospitalier du Congo fonctionne « timidement » depuis près de trois semaines.  On souhaite que le gouvernement prenne toutes ses dispositions afin que son personnel ne reprenne pas la grève.

En ce qui concerne la paie des pensionnés de la CRF, le débat va être très houlleux, parce que ces derniers accumulent près de onze mois d’impayés. Le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa, qui avait assuré les sénateurs le 21 novembre que cette situation sera résolue au plus vite, n’a pas semblé tenir ses promesses.

Par ailleurs, s’agissant des discussions avec le FMI, le ministre des Finances, Calixte Nganongo, va assurer les élus du peuple que les discussions se poursuivent dans la perspective de la conclusion d’un programme d’ajustement structurel courant premier trimestre 2018. Ce dernier a, d'ailleurs, pris part à l’audience que le ministre français de l’Economie et des finances, Bruno Lemaire, a accordée à Paris au président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Concernant la crise du Pool, le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, pourrait informer la représentation nationale que les couloirs humanitaires pour la sortie des miliciens ninjas initiés par le président de la République, lors de la rencontre avec les sages et notables de ce département, vont bientôt être opérationnels. Les sites de cantonnement sont en préparation. Il s’agit de Kinkala, Mindouli, Kindamba, Linzolo et Mayama.

En outre, les députés pourraient revenir sur les causes réelles du déficit d’enseignants dans les écoles primaires, collèges et lycées d’enseignement public à l’intérieur du pays. A moins d’apporter de nouvelles informations, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, chargé de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, avait déclaré devant les sénateurs, le 21 novembre: « …depuis plusieurs années, mon département ministériel n’a plus jamais recruté. Ce qui fait qu’à ce jour, environ 19 000 enseignants manquent sur l’ensemble du territoire national. Pour combler ce vide, il est nécessaire de recruter 3000 enseignants au lycée, 10 000 au primaire, 1128 au préscolaire et 420 au niveau de l’alphabétisation, sans compter ceux du collège ».

Pour ce qui est des réformes structurelles au niveau des entreprises étatiques et paraétatiques, le gouvernement va informer les députés qu’elle est une des exigences du FMI. Les travaux dans ce cadre sont avancés. Le sujet était à l’ordre du jour des échanges que le président de la République a eus à Paris avec la directrice générale de cette institution financière onusienne.

 En effet, le gouvernement sera, assurément, invité à donner aux députés plus d'informations sur les multiples réunions internationales sur le climat organisées ces derniers mois.  

 

 

 

 

 

 

 

       

     

 

Roger Ngombé

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