Mali : le sommet du G5 Sahel se tiendra le 2 juillet

Mercredi 7 Juin 2017 - 11:36

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Ces assises se dérouleront en présence du président français Emmanuel Macron, ont annoncé le mardi 6 juin, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), au terme d'une réunion dans la capitale malienne.

« Le 2 juillet, les chefs d'Etat du G5 Sahel ont décidé d'organiser un sommet spécial au cours duquel ils auront un dialogue direct avec le chef d'Etat français », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, rappelant qu’Emmanuel Macron en avait lui-même émis le souhait. « Ce sommet (en juillet) intervient à un moment où nous assistons à la concrétisation de cette force mixte, qui n'est pas antinomique à Barkhane, mais vient pour compléter », a-t-il ajouté.

De son côté le ministre tchadien des Affaires étrangères, Hissein Brahim Taha, a confirmé cette annonce. « Le président Macron, avec qui nous partageons beaucoup de valeurs, viendra participer au sommet spécial de juillet à Bamako », a-t-il précisé.

En visite au Mali le 19 mai sur la base de l'opération française Barkhane de lutte contre le djihadisme à Gao (nord), Emmanuel Macron s'était dit prêt à se rendre, à l'invitation du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, au prochain sommet du G5 Sahel « dans les semaines qui viennent ».

Toujours au sujet du G5 Sahel, l'ambassadeur de France à l'ONU a annoncé mardi que son pays allait demander au Conseil de sécurité d'autoriser la force conjointe destinée à lutter contre la menace djihadiste et les trafics que veut constituer cette force.

Comme son homologue malien lundi, Hissein Brahim Taha a affirmé que le G5 Sahel avait récemment décidé de doubler les effectifs prévus pour cette force conjointe. « Il est convenu d'augmenter de 5.000 encore, donc on prévoit de mettre en place 10.000 hommes pour combattre le terrorisme dans la région (…). Ces 10.000 hommes ont besoin de matériel et d'équipement et cela va se faire grâce au soutien de nos amis », a-t-il déclaré. Le ministre tchadien a, en outre, rappelé les 50 millions d'euros d'aide annoncés lundi par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Les djihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de toutes ces forces.

Nestor NGampoula

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