Jeux de la Francophonie : la RDC exclue de nombreuses épreuves artistiques faute de visas04-09-2013 19:15 À quelques jours de l'ouverture des Jeux de la Francophonie, la République démocratique du Congo (RDC) ne participera pas à la quasi-totalité des épreuves culturelles suite au refus par la Maison Schengen de vingt visas d'artistes engagés pour représenter leur pays. La RDC sera présente dans une seule épreuve artistique sur les dix initialement prévues, suite à la décision de la Maison Schengen de refuser des visas à vingt artistes sélectionnés pour participer aux Jeux de la Francophonie. Elle sera ainsi absente des compétitions dans les catégories littérature, jonglerie, peinture, photo, création écologique, création numérique, chanson et danse de création où elle devait être représentée par les danseurs du Ballet national. Les derniers artistes encore en lice pour les compétitions artistiques sont les membres du groupe de hip-hop Artcon Krew. Un sale coup pour le Congo à la veille du début des compétitions. Le sculpteur Vitshois Mwilambwé Bondo a quant à lui fait les frais du manque d'organisation de la délégation congolaise et a préféré ne pas représenter son pays. Du côté des sportifs, le footballeur Litekia Ekiri ainsi que le cycliste Rachidi Kongolo seront également privés de compétition faute de visas. Quelques membres de l'équipe médicale auront aussi fait les frais de la décision européenne. Concernant le Congo-Brazzaville, si tous les officiels ont eu leurs visas, seuls neuf joueurs de football sur les dix-huit que compte l'équipe pourront faire le déplacement pour Nice (on rappellera qu'il faut au moins onze joueurs pour constituer une équipe de football) et le reste des athlètes attendent encore d'être fixés sur leur sort. On peut se demander pourquoi la France a postulé pour l'organisation des VIIe jeux de la Francophonie si elle ne veut pas accueillir sur son territoire ceux qui doivent y participer. Les artistes congolais qui avaient été sélectionnés et se sont préparés pendant de long mois pour représenter leurs pays ont encore une fois fait les frais des décisions arbitraires des services consulaires français et de la Maison Schengen. Ceux-ci ont déjà à de nombreuses reprises privé de manifestations internationales des artistes africains même connus. On se souvient encore de l'émoi provoqué en mars dernier par la décision française de refuser un visa à l'écrivain gabonais Janis Otsiémi, le privant ainsi de sa participation au Salon du livre de Paris. Paris avait alors dû faire marche arrière devant la levée de bouclier provoquée par ce refus et le consulat de France à Libreville avait finalement accordé à l'écrivain un visa d'un an.
Rose-Marie Bouboutou |