Genre : un comité national pour la mise en œuvre de la décennie de la femme africaine

Les membres de cette structure composée d’une coordination de deux membres présidée par la ministre de la Promotion de la femme ont été installés le 16 octobre au cours d’une réunion tenue au ministère de la Justice et des droits humains. Outre la coordination, le comité national dispose d’un organe technique de trois membres, de trois conseillers du système des Nations unies sur les questions du genre et de 19 membres représentants les structures concernées par les dix thèmes de la décennie.

Selon le directeur du cabinet de la ministre de la Promotion de la femme, vice-président du comité, Ludovic Oniangué, qui a présidé la cérémonie, chaque année a son thème et son centre d’intérêts spécifiques parmi lesquels, la lutte contre la pauvreté et la promotion de l’autonomisation économique des femmes et leurs activités entrepreneuriales ; la santé, la mortalité maternelle et le VIH/Sida ; la paix, la sécurité et les violences à l’encontre des femmes ; les finances et le genre ; les femmes aux postes décisionnaires.

Pour le bon fonctionnement du comité, le ministère a mis à la disposition de ses membres, quatre documents clés sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il s’agit notamment de l’Acte de constitution de l’Union africaine ; le protocole de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique ; la déclaration solennelle des chefs d’Etat et de gouvernement sur l’égalité entre les sexes ; la politique de l’Union africaine sur le genre.

Rappelons que la décennie de la femme africaine 2010-2020 avait été lancée le 15 octobre 2010 par l’Union africaine (UA) lors de la célébration de la Journée mondiale de la femme rurale à Nairobi (Kenya), sur le thème : « Approche de la base au sommet dans l’égalité entre les sexes et pour l’autonomisation de la femme ». Elle visait à  promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, en accélérant la mise en œuvre des décisions de Dakar, de Beijing et de la Conférence des chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle avait aussi pour objectif l’autonomisation des femmes par l’approche verticale et pyramide qui inclut la participation de tout le monde.

Le comité national de mise en œuvre des activités de ce mécanisme est mis en place au Congo avec quatre ans de retard. C’est ainsi que son vice-président a rappelé à ses membres l’ampleur des enjeux qui les attendent. Car, il s’agit, a-t-il précisé, d’une recommandation de l’UA pour la mise en œuvre des activités de la décennie de la femme africaine, en vue d’un meilleur suivi. « Il reviendra au comité de, entre autres, sélectionner les projets en vue de la mise en œuvre au cours de la décennie ; promouvoir la participation et la collaboration des hommes dans les activités de la décennie de la femme africaine à tous les niveaux ; mobiliser les ressources pour la mise en œuvre des activités de la décennie des femmes africaines à tous les niveaux », a rappelé Ludovic Oniangué, exhortant les membres à fédérer leurs efforts afin de gagner ce pari.

La décennie de la femme africaine 2010-2020 est un mécanisme en vue d’accélérer la mise en œuvre et la réalisation des objectifs énoncés dans les différents protocoles, conventions et déclarations adoptés par l’UA, notamment ceux relatifs à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.