Finances : un plan d’urgence pour accélérer le rapatriement des avoirs extérieursSamedi 25 Novembre 2017 - 11:15 Le retour des fonds estimés à plusieurs milliards FCFA devrait permettre d’alimenter les banques de la place. Le gouverneur de la Banque centrale, Abbas Mahamat Tolli, qui s’est entretenu avec les dirigeants de ces institutions financières locales, le 24 novembre à Brazzaville, a promis de renforcer, dès début 2018, les mécanismes de gestion de la liquidité bancaire dans la zone. La crise financière causée par la chute brutale des cours du pétrole a fortement dégradé la place bancaire du Congo, avec une nette augmentation des créances imputable aux arriérés accumulés par l’Etat vis-à-vis des clients, la baisse des commandes publiques ainsi qu'à la réduction des opérations de dépôt. S’ajoute à cette contraction du crédit un phénomène de « fuite de capitaux », entraînant l’expatriation d’importantes sommes d’argent. Ces dernières années, plusieurs clients ont pu demander à leurs banques d’effectuer des virements à l’étranger sous prétexte de payer des fournisseurs. Or, il s’avère que ces avoirs convertis en devises étrangères ne sont jamais utilisés, mais sont plutôt logés dans des banques extérieures. A propos, une réunion de concertation a été initiée, le 24 novembre, entre le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, et les responsables des établissements de crédit. La rencontre est censée faciliter le relèvement de l’objectif de refinancement du Congo. « Nous sommes venus discuter des problématiques liées aux transferts de fonds et rapatriement des fonds ; à la réduction de liquidité ; aux obligations prudentielles de crédit », a précisé Abbas Mahamat Tolli. La Banque centrale a engagé un certain nombre de réformes de sa politique monétaire, a-t- il rassuré, pour instaurer de nouveaux instruments en matière de liquidité bancaire. En tant que président de la Commission bancaire d’Afrique centrale, le gouverneur a invité ces établissements de crédit à se rapprocher de la Banque centrale pour obtenir davantage d’éléments sur les nouveaux mécanismes de liquidité. Car, ces réformes prévoient, entre autres, de remplacer la programmation des politiques monétaires, les taux, avec la détermination du plafond de financement. Pour la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, la rencontre est essentielle pour restaurer le dialogue sur la place de Brazzaville. A en croire la ministre, elle a permis d’explorer des pistes de solutions non encore envisagées pour renforcer la liquidité du système bancaire congolais. Même si l’on a noté une certaine disparité dans les situations des établissements de crédit, la majorité d’entre eux a dénoncé la lenteur dans la mise en œuvre des réformes, les difficultés en matière de change, le faible niveau de l’objectif de refinancement du Congo... « La Banque centrale est la gardienne de la stabilisation monétaire et financière de la sous-région. Tout comme la BEAC, le gouvernement souhaite que les rapatriements des avoirs extérieurs se fassent pour le bien-être de notre compte d’opérations », a martelé Ingrid Olga Ebouka-Babackas. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :- Une vue des officiels
- Les dirigeants des établissements de crédit présents à la rencontre Notification:Non |