Financement de l’école : le Congo mérite sa place au Partenariat mondial pour l’éducation

Jeudi 8 Février 2018 - 14:15

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Le ministre de l’Enseignement  primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a pris part à la Conférence mondiale sur le financement du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), tenue récemment à Dakar, au Sénégal, sous la coprésidence des chefs d’Etat sénégalais, Macky Sall, et français, Emmanuel Macron.

Placée sur le thème : « Le financement de l’éducation comme investissement de l’avenir », la conférence a regroupé dix chefs d’État en exercice et trois anciens, ainsi que plus de cent ministres. Le Congo qui a adhéré à cet organisme en 2015 comme 61e membre, y a été représenté par son ministre en charge de l’éducation.

Cette adhésion a été le fruit d’un long processus de préparation de la Stratégie sectorielle de l’éducation (SSE) 2015-2025. A cet effet, la requête de financement de 10,7 millions de dollars soumise par le Congo en septembre 2015 au PME, a été rejetée. Les observations du groupe technique mettaient en exergue le fait que la SSE alloue seulement 34% du budget de l’éducation à l’enseignement primaire alors que le PME attend de ses membres 45% du budget de l’éducation au primaire.

Tirant les leçons de la rencontre de Dakar, Anatole Collinet Makosso a indiqué que le Congo était même au-delà de la norme imposée par le PME. Selon lui, le gouvernement a prévu en 2018, 26, 40%, en 2019, 25, 84 et en 2020, 25,89, ce qui est largement au-dessus des 20% exigés par le PME.  L’objectif du PME est que, d’ici 2020, 90% de l’ensemble de ses pays membres augmente soit leurs dépenses publiques d’éducation, soit maintienne leurs dépenses sectorielles à 20% ou plus. « Le budget de l’éducation nationale s’élève à plus de 252 milliards par rapport au budget de l’Etat exercice 2018 (26,4%), dépassant les 20% exigés par le PME mais, la répartition des ressources est en inadéquation avec ce qui est exigé par le PME », a souligné le ministre.

 Formuler une nouvelle requête pour bénéficier des financements

Parmi les raisons ayant justifié le rejet de la requête du Congo, il y avait l’inadéquation de la SSE avec les politiques du PME. Le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation qui a rencontré la directrice générale du PME, Alice Albright, espère que la prochaine requête pourra bénéficier d’un accompagnement afin de permettre au pays de disposer davantage des ressources pour financer son éducation. Ainsi, Anatole Collinet Makosso mise sur la reconstitution du fonds obtenu lors de cette 3e conférence car sur les 3,1 milliards de dollars de fonds envisagés, 2, 3 millions ont été collectés séance tenante.

Pour rappel, le Congo a revu sa SSE dans trois composantes : offrir une éducation de base et de qualité à tous sur un socle de dix ans; former des ressources humaines de qualité pour qu’elles soient en adéquation avec les défis de l’émergence du pays; fournir une meilleure organisation du système éducatif. Pour y arriver, il devrait augmenter la part du budget consacré à l’éducation, soit 11% sur les 34% du montant qu’il alloue à l’enseignement de base (primaire) afin d’affecter 45% du budget de l’éducation à l’enseignement primaire. Grâce à ce réajustement, le Congo saura compter sur l’accompagnement du PME afin de bénéficier d’une éducation de qualité et inclusive pour tous.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium de la conférence ; Anatole Collinet Makosso entouré d’autres ministres pendant la rencontre/Adiac

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