Est de la RDC : FFJ prend au sérieux des menaces de mort contre Mastaki SafariMardi 29 Octobre 2013 - 16:13 L’ONG invite les autorités locales et les responsables compétents de la Mission de l’ONU en RDC à apporter toute leur protection à ce journaliste visé par ces avertissements. Dans un communiqué publié le 29 octobre, l’ONG de défense et de la promotion de la liberté des médias, Freedom for journalist (FFJ), a dit prendre au sérieux des menaces de mort contre le journaliste d’une radio émettant de l’est de la RDC, Mastaki Safari. « FFJ prend très au sérieux ces menaces et invite les autorités locales, et les responsables compétents de la Mission de l’ONU en RDC à lui apporter toute leur protection », a déclaré le directeur de cette ONG, Désiré-Israël Kazadi. FFJ a noté que Mastaki, qui revenait de sa radio pour son domicile, la nuit du 27 au 28 octobre, vers vingt heures, serait tombé dans le piège de ses assaillants au niveau du quartier Mutiri, est de la ville de Goma. La victime a déclaré au point focal de FFJ dans la région qu’après plusieurs menaces, ses agresseurs lui ont arraché une somme de vingt dollars américains avant de le relâcher. Alors qu’au seuil de son domicile, aux environs de vingt et une heures, deux autres personnes armées en tenue civile se sont présentées à lui et lui ont demandé si Mastaki, journaliste à la radio Soleil, était déjà arrivé. « Après une réponse négative, puisque ne le connaissant pas, ils sont repartis sans donner le motif de la recherche du journaliste », est il expliqué dans le communiqué de l’ONG. À en croire FFJ, le lendemain une lettre, dont l’expéditeur ni la signature n’ont clairement été identifiés, a été glissée sous le paillasson de la maison du journaliste. Le contenu disait : « Avec ce que tu écris et dis à la radio, M. Mastaki, ta chute est très proche ». Alors qu’interrogé par FFJ, le journaliste dit n’avoir pas diffusé une quelconque information qui conduirait à des menaces. Craignant pour la vie de ce journaliste, l’ONG a tiré la sonnette d’alarme, appelant à une prise de responsabilité du pouvoir public et de la mission de l’ONU dans le pays. « On a eu des cas comme ça, où des menaces ont été fatalement mises en exécution. C’est pourquoi nous voulons prévenir en appelant à la responsabilité des autorités », a insisté le directeur de FFJ. Lucien Dianzenza |