Enjeux de l’heure : l’Envol et la NSC proposent un calendrier électoral alternatifLundi 6 Novembre 2017 - 16:29 Les deux organisations ont décelé, dans le nouveau chronogramme publié le 5 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) un manque de volonté politique d’organiser les élections dans un plus bref délai. Le nouveau calendrier électoral ne cesse d’alimenter la chronique politique de ces dernières heures. A l’opposition tout comme à la société civile, il ne passe pas pour autant qu’il traduirait les aspirations d’une majorité présidentielle décidée à tenir les rênes du pouvoir le plus longtemps possible. Le parti politique L’Envol est de ceux qui y ont estimé un déficit de volonté politique d’organiser les élections afin de sortir le pays de la crise dans le plus bref délai. Le parti du député national Delly Sessanga note, dans le chef de la Céni, un manque criant d’indépendance jusqu’à perdre toute légitimité dans l'organisation des élections libres et apaisées en République démocratique du Congo. A la Nouvelle société civile (NSC), l’on s’accorde sur le fait que le calendrier ainsi publié, assorti des contraintes, procède d’une démarche unilatérale de la Céni qui n’aurait pas consulté les parties prenantes. « En mettant en avant les contraintes, nous comprenons tout de suite que la Céni prépare déjà l’opinion. Elle veut justifier son prochain comportement, c’est-à-dire le report des élections », a indiqué son coordinateur, Jonas Tshombela, pour qui il faut opposer à ce calendrier un autre alternatif fixant la présidentielle entre juin et juillet 2018. Il a, de ce fait, exhorté les acteurs politiques à s’activer pour proposer, dans les meilleurs délais, un chronogramme alternatif réaliste et crédible. A propos, l'Envol s’est voulu plus précis en proposant un calendrier alternatif qui prévoit la présidentielle le 30 juillet 2018 au lieu du 23 décembre 2018 comme arrêté dans le calendrier officiel. Le parti de Delly Sessanga projette de publier les résultats provisoires de la présidentielle le 7 août 2018 au lieu du 30 décembre 2018 comme prévu par la Céni. Tout en suggérant que la présidentielle et les législatives soient découplées des provinciales, l’Envol appelle le peuple congolais, les forces sociales et politiques ainsi que la communauté internationale à soutenir son calendrier alternatif qu’il estime réaliste et susceptible de conduire aux bonnes élections dans un délai raisonnable. Alain Diasso Notification:Non |