Éducation : la Banque mondiale finance des centres d'excellence au sein des universités africaines

Lundi 21 Avril 2014 - 13:48

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La Banque mondiale (BM) a approuvé le financement de dix-neuf centres d’excellence au sein d’universités de sept pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest pour un montant estimé à 150 millions de dollars, indique un communiqué

C’est sur concours que ces centres ont été sélectionnés. Ils bénéficieront d’un financement qui a pour  objectif de soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie, des mathématiques, de ‘agriculture et de la santé.

Destiné à renforcer l’enseignement scientifique à travers l’Afrique, ce projet sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement à huit pays, dont le Nigeria (70 millions de dollars), le Ghana (24 millions de dollars), le Sénégal (26 millions de dollars), le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun et le Togo (8 millions de dollars chacun), et la Gambie (2 millions de dollars et 1 million de dollars de don).

Le vice-président de la BM pour la région Afrique, Makhtar Diop, a déclaré qu’il se réjouissait de son soutien à la création  de ces centres d’excellence « parce qu’il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent, et [qu’il n’y a pas à ses] yeux rien de meilleur que de doper l’économie des pays africains, créer des emplois et soutenir la recherche, que de former de jeunes diplômés dans des filières très recherchées, comme le génie chimique, l’agronomie ou la lutte contre les maladies infectieuses ».

Le projet des centres d’excellence vise notamment à remédier aux lacunes de l’enseignement scientifique et technique sur le continent et aux conséquences qu’elles entraînent sur le marché du travail, notamment en termes de pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Le communiqué de la BM note que la proportion de chercheurs dans la population active en Afrique reste excessivement faible : pour la recherche et le développement, par exemple, le Burkina-Faso et le Nigeria ont respectivement un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et en Asie de l’Est, souligne la BM. Ces centres d’excellence vont par ailleurs aider les jeunes à satisfaire leurs aspirations sans devoir s’expatrier et vont aider les entreprises à trouver des profils pointus sans devoir faire appel à des expatriés.

Noël Ndong