Ebola en Afrique de l’Ouest : « le risque d’une propagation à d’autres zones est aujourd’hui réel », affirme MSF24-06-2014 10:42 L’épidémie d’Ebola poursuit sa progression en Guinée, Sierra Leone et au Libéria, selon Médecins sans frontières (MSF), qui appelle à une mobilisation de toute l’Afrique de l’Ouest et des organisations d’aide au risque de voir l’épidémie perdurer MSF attribue la recrudescence de l’épidémie à la mobilité de la population qui participe à des funérailles sans que les mesures de contrôle de l’infection soient appliquées. « Depuis le mois de mars, près de 470 patients, dont 215 cas confirmés ont été pris en charge dans les centres de traitement de MSF en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria. Soixante foyers actifs ont également été identifiés dans ces trois pays », indique l’ONG. « L’épidémie est hors de contrôle, s’inquiète le Dr Bart Janssens, directeur des opérations de MSF. Avec l’apparition de nouveaux foyers en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria, le risque d’une propagation à d’autres zones est aujourd’hui réel. » MSF peine à répondre aux nouveaux foyers qui nécessitent pourtant une prise en charge urgente. « Nous avons atteint les limites, souligne Dr Bart Janssen, nous n’avons plus la capacité d’envoyer des équipes sur les nouveaux foyers actifs. » De par sa répartition géographique, le nombre de cas et de victimes, l’épidémie d’Ebola atteint une ampleur sans précédent en Afrique de l’Ouest. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) chiffre à 528 le nombre de cas d’Ebola, dont 337 décès depuis le début de l’épidémie en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria. Une réelle reconnaissance de la dimension de l’épidémie par la société civile, les autorités politiques et religieuses fait encore défaut, déplore MSF. « L’OMS, les autorités des pays touchés et des pays limitrophes doivent déployer des efforts à la hauteur de l’ampleur de cette épidémie. Il faut notamment mettre à disposition du personnel médical qualifié, organiser des formations à la prise en charge de l’Ebola et intensifier le suivi des contacts et la sensibilisation auprès des populations », conclut le Dr Bart Janssens. Noël Ndong |