Développement durable : le projet « Catalysation Lacs : Télé/Tumba » se préciseMercredi 25 Juin 2014 - 19:10 Les lignes directrices pour la consolidation des conclusions du plan de travail annuel 2014 de ce projet ont été soumises aux experts de la RDC et du Congo pour examen et validation Dans le cadre de sa mise en œuvre, une réunion du comité de pilotage s’est ouverte le 25 juin, à Brazzaville. Dans son allocution d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Michel Elenga, a réaffirmé l’intérêt particulier que les gouvernements de la RDC et du Congo accordent aux accords internationaux qu’ils ont signés, aux initiatives régionales auxquelles ils participent, aux politiques, règlements et législations qu’ils ont adoptés dans leur pays respectif. Jusque-là, il est prévu que 25% des communautés locales vivant autour des aires protégées des deux lacs participeront non seulement aux programmes d’exploitation durable des ressources naturelles du paysage cible, mais encore bénéficieront d’autres moyens de substances. Selon le représentant résident adjoint du Pnud au Congo, Eloi Kouadio 1V, « on ne dira jamais assez que les forêts du bassin du Congo représentent à elles seules, par leur superficie et par la richesse endémique de leur biodiversité, l’espace qui abrite les forêts marécageuses les plus vastes d’Afrique et classées comme le plus grand site Ramsar de la planète, d’une importance reconnue par la communauté internationale. » Et d’ajouter : « En acceptant de co-organiser cette importante rencontre ici, à Brazzaville, le Pnud veut réaffirmer son engagement résolu à appuyer la coopération sous-régionale des pays riverains au fleuve Congo, particulièrement dans le domaine de la conservation du paysage des forêts humides du site des lacs Télé/Tumba. Car, il me semble, ici plus qu’ailleurs, qu’il y a urgence à agir. » En effet, la biodiversité et les ressources naturelles de cet écosystème subissent aujourd’hui une pression croissante avec diverses activités non durables. On note l’exploitation des ressources naturelles pour la subsistance, notamment la chasse et la pêche commerciale qui, mal pratiquées, peuvent détruire l’environnement et priver les générations futures de cette richesse endogène. Les deux sites unifiés couvrent plus de 126 000 kilomètres. On y trouve de fortes densités de grands primates d’Afrique (gorilles, chimpanzés et bonobos), 16 espèces de singes diurnes, plus de 350 espèces d’oiseaux, des éléphants de forêt, des hippopotames, diverses espèces de crocodiles et une grande diversité faunique halieutique. C’est pourquoi les communautés des lacs Télé et Tumba seront sensibilisées à la réduction des menaces sur la biodiversité et l’impact de puits de carbone dans la zone. Les capacités des institutions publiques (services déconcentrés, directions départementales ou provinciales) concernées en République Démocratique du Congo seront renforcées en vue de travailler avec les communautés pour gérer efficacement le réseau d’aires protégées transfrontalières du site Lacs Télé et Tumba. Signalons que ce projet couvre plusieurs aspects juridiques, à savoir : l’exploitation des sols ; la protection, l’utilisation des ressources naturelles (à des fins de substance et commerciales) ; la gouvernance des aires protégées et l’implication des parties prenantes ; le tourisme et l’eau. Cet atelier prendra fin le 26 juin 2014. Guillaume Ondzé Légendes et crédits photo :Le comité de pilotage (© DR). |