Développement agricole : priorité à la culture de manioc, banane et cacao

Mardi 2 Janvier 2018 - 17:03

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Dans son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 30 décembre dernier, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a évoqué la nécessité d’améliorer cette année le financement du secteur agricole, avec la relance des programmes de culture de banane, manioc et cacao. 

Le chef de l’État a promis de mobiliser les ressources financières pour réaliser l’irrigation des zones de production et la mécanisation des filières manioc, banane et cacao. L’engagement du président de la République vise à garantir la sécurité alimentaire dans un pays qui importe une bonne partie de ses denrées alimentaires. Le manioc et la banane plantain constituent des aliments de base des Congolais, mais les techniques de culture pratiquées sont encore rudimentaires. « Pour le développement de l’agriculture, les financements inscrits au budget de l’État 2018 devront être mobilisés de manière effective. J’y veillerai personnellement », a insisté Denis Sassou N’Guesso.

La relance de ces filières devrait normalement s’appuyer sur le Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes qui va entrer cette année dans sa deuxième phase. Cofinancé par l’État congolais et la Banque mondiale pour une enveloppe estimée à deux cents milliards FCFA, le nouveau projet d’agriculture commerciale promeut les petites et moyennes entreprises, puis la réforme du climat des affaires dans le secteur agricole.

D’après le président de la République, les progrès ne seront possibles que si l’organisation, dans la sphère agricole, est portée à son fonctionnement « optimal ». La stratégie proposée est fondée sur trois axes d’intervention : la mobilisation de la population, la circulation de la monnaie et le développement rural.

La filière cacao est l’une des trois cultures ciblées par le discours présidentiel.  La première pépinière de cacao avait été lancée depuis septembre 2013 par la société CIB-Olam, à Madimboungou, un petit village situé à la lisière de Pokola, dans la Sangha. Quelques mois plus tard, en mars 2014, la même société a expérimenté 277 000 plants de cacao hybride à Pokola.

L’objectif était d’atteindre 750 kg à 1,2 tonne de cacao marchand à l’hectare, une production de la cacaoculture qui pourrait hisser le Congo au même rang des producteurs africains comme le Ghana et le Cameroun, respectivement deuxième et cinquième exportateurs mondiaux de cacao. Quoique des importantes ressources financières aient été injectées dans ce secteur et dans les autres filières, les résultats sont bien loin des attentes en termes de production, des prix de denrées sur le marché et de la réduction de la pauvreté. « L’autosuffisance alimentaire annoncée durant plusieurs années ne doit pas être un slogan creux, qui renvoie à un sentiment permanent d’échec et d’impuissance. Pourtant, cet objectif reste entièrement à notre portée », a martelé Denis Sassou N’Guesso.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Des producteurs locaux déballent leur récolte de manioc

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