CVD : la plate-forme opposée au gouvernement de large ouvertureLundi 21 Octobre 2013 - 19:30 La résolution rapide de la question de légitimité de l’ensemble des institutions issues des élections de 2006 est une urgence pour la Coalition pour le vrai dialogue (CDV) qui incarne la nouvelle opposition. La CVD a rendu publique une déclaration publique relevant l’inefficacité des concertations nationales à résorber la situation politique et sociale de l’heure en RDC. Elle estime que le forum organisé à Kinshasa a consacré la naissance d’une nouvelle majorité présidentielle et une opposition, sans pour autant apporté la solution notamment à l’insécurité qui sévit dans l’Est de la RDC. Elle « s’insurge contre l’utopie d’une démocratie soi- disant consensuelle telle que soutenue par les délégués aux concertations nationales et la mise en place d’un gouvernement dit de large ouverture qui est loin d’être un vecteur de cohésion nationale et de fin de la guerre ». La CVD désapprouve totalement la démarche des concertateurs qui offre du coût une possibilité de prolongation au régime en place à travers une transition de fait qui le maintiendrait au pouvoir au-delà de l’échéance constitutionnelle. Elle dénonce « la violation flagrante et intentionnelle » de la Constitution à travers l’initiative de convocation de deux chambres du Parlement en congrès par le président de la République. La démarche, note-t-elle, énerve les prescrits de l’article 119 de la Constitution qui détermine et limite expressément les matières pour lesquelles les deux chambres du Parlement doivent être convoquées en congrès. Il s’agit de la procédure de révision constitutionnelle, l’autorisation de la proclamation de l’état d’urgence ou de l’état de siège et de la déclaration de guerre, l’audition du discours du président de la République sur l’état de la Nation et la désignation des trois membres de la Cour constitutionnelle. Tout en saluant l’initiative de la tenue d’un forum de concertation et d’échange entre la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et les partis politiques, la CVD exige du bureau de cette institution citoyenne de parachever le cycle électoral commencé le 28 novembre 2011 en organisant les élections provinciales, sénatoriales ainsi que celles des gouverneurs de province au plus tard en 2014. Elle relève, à cet effet, que le budget y afférent a déjà été voté, la cartographie électorale connue et le fichier électoral disponible. Cela permettra de résoudre rapidement la question de légitimité de l’ensemble des institutions issues des élections de 2006 et dont le mandat est largement dépassé à ce jour. Aussi la CVD relance-t-elle le débat sur l’audit du fichier électoral et invite l’abbé président de la Céni a s’y attelé dans le but d’en extirper les doublons, les électeurs et bureaux de vote fictifs. Cette plate-forme politique s’insurge contre « l’acharnement » de l’abbé Malu Malu à vouloir organiser à tout prix les élections locales, municipales et urbaines ou à les coupler avec les élections provinciales. Jeannot Kayuba |