Trois navires placés sous le commandement européen, la frégate lance-missiles espagnole Santa María (F-81), la frégate légère furtive Aconit (F-713) et le navire britannique hydrographique Echo (H-87) , ont été associés dans huit opérations de sauvetage, sous la direction du Centre italien de coordination du sauvetage maritime (MRCC), a-t-on appris du quarier général de l’opération Sophia (alias Eunavfor Med).
En l’air, deux avions de patrouille maritime espagnol et luxembourgeois ainsi qu’un hélicoptère espagnol assuraient la veille, permettant de détecter les bateaux en détresse et de guider précisément leurs collègues au raz de l’eau. Ainsi, depuis le début de l’opération Sophia, en juin 2015, les équipages de l’Union europénenne auront sauvé plus de quarante-trois mille deux cents personnes en détresse en mer .
Rien que la semaine dernière, ce sont mille quatre cents migrants qui ont été sauvés par les gardes-côtes italiens, lors de onze opérations de sauvetage en Méditerranée centrale. L'une des plus grosses opérations consitait à secourir une barge contenant plus de quatre cents personnes entassées dans des conditions précaires, la barge pouvant s'effondrer à tout moment.
La garde cotière libyenne a, de son côté, signalé avoir sauvé trois cent cinquante-deux migrants répartis dans trois canots pneumatiques. Depuis début janvier, la garde côtière libyenne affirme avoir procédé à au moins cinq autres interventions : le 7 janvier au large de Garabulli, à l’est de Tripoli (deux cent quatre-vingt-dix migrants sauvés, deux morts). Le 8 janvier, au large de Garabulli ( cent trente-cinq migrants, dont cinq enfants et quarante-neuf femmes, dont dix dans un état délicat). Le 9 janvier, la garde côtière libyenne est venue au secours de trois bateaux en difficulté, réussissant à sauver un total de trois-cents personnes, mais un navire a coulé, causant la disparition d’environ une centaine de personnes.
À en croire les estimations de l'Organisarion internationale pour les migrations, pour la première quinzaine de 2018, mille neuf cent seize migrants sont arrivés en Europe par mer, tandis que les décès en méditerranée se sont élevés à cent quatre-vingt-quatorze au cours de la même période. Soit un taux de 10% (largement supérieur à ce qui est observé d’habitude, 2-3%).