Colère d’une famille suite à la mort « mystérieuse » d’un de ses membres

Lundi 28 Octobre 2013 - 19:36

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Dieudonné Roger Maliemi, père de quatorze enfants, né en 1957 à Brazzaville, a été retrouvé mort le 3 octobre alors qu’il avait disparu depuis le 24 septembre et était recherché par sa famille

Le corps a été retrouvé à la morgue municipale de Brazzaville où il aurait été déposé, selon la famille, par les services de la police du commissariat central.

Albert Moranga, le frère du défunt, a animé un point de presse le 25 octobre à Brazzaville et s’est interrogé sur les circonstances du décès de Dieudonné Roger Maliemi et sur le silence des autorités policières. Où et quand a-t-on retrouvé le corps ? Que s’est-il réellement passé ?

Des questions auxquelles la famille de la victime voudrait avoir des réponses non sans solliciter l’implication des autorités de la République afin que la lumière soit apportée au mystère qui entoure cette situation. La famille aurait reçu la somme de 400 000 FCFA pour les obsèques sur les ordres du général Bouity.

Dans un souci de vérité sur les causes de la mort d’un des leurs, la famille a exigé une autopsie. Celle-ci aurait révélé que Dieudonné Roger Maliemi aurait succombé d’une hémorragie interne. L’autopsie mentionne des côtes brisées. Ce qui, pour la famille, laisse supposer des tortures.

« Notre silence jusqu’à ce jour n’est nullement un signe de résignation ni de couardise. Que la police nationale qui, avec sang-froid, planifie officiellement et impunément ce genre de crimes dans les commissariats, ne pense pas avoir seule le monopole de la violence. Nous avons perdu un parent, nous croyons être dans un état de droit. Notre loi fondamentale déclare que la personne humaine est sacrée et à droit à la vie : l’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger », déclare la famille dans un communiqué.

Elle a fait appel au président de la République dont la responsabilité, selon les termes de la loi, est de veiller sur la sécurité de ses concitoyens.

Lydie Gisèle Oko