Assemblée nationale : les députés appelés à plus de responsabilité

« Les députés de la nouvelle République doivent vivre en immersion parmi les électeurs qui vont au bout du compte s’identifier à lui. C’est là, le secret de longévité parlementaire de bon nombre de députés élus et réélus », a déclaré Isidore Mvouba, avant d’ajouter, « notre noble destin est de tutoyer les cimes d’une assemblée du 21^ème siècle. »

Pour le président de l’Assemblée nationale, c’est d’abord et avant tout une assemblée de proximité, dont les membres doivent passer le clair de leur temps quand ils ne sont pas à l’hémicycle, auprès de leurs mandants, partager leur sort, leurs angoisses, espérances et attentes, en vue de chercher les voies et moyens de leur épanouissement collectif.

L’Assemblée du 21^e siècle, a-t-il laissé entendre, veut que l’élu du peuple soit un observateur avisé et attentif de la société aux fins de codifier ses attentes sous forme de propositions de lois. « Cela requiert, observation, imagination, discernement, innovation, ainsi que le goût du travail bien fait afin que les commissions permanentes deviennent de véritables laboratoires, des sortes de boîtes d’idées où les thématiques diverses sont vues avant d’être disséquées, analysées et traduites dans les faits. »

Pour Isidore Mvouba, les élus du peuple ne doivent plus attendre uniquement les affaires transmises par le gouvernement pour se mettre à la gourde de la tâche. « Ceci est désormais du passé », a-t-il dit poursuivant que désormais, le flux des affaires doit se faire dans les deux sens gouvernement-Assemblée et vice versa.

« Les députés doivent se distinguer par la construction et l’élaboration de plusieurs propositions de lois tirées de la vie de ses concitoyens », a insisté le président de l'Assemblée nationale. La chambre basse du Parlement doit avoir pour socle l’efficacité et la complémentarité. Elle doit instaurer un climat de confiance entre ses membres, entre l’exécutif et le Parlement dans le respect scrupuleux de la séparation des pouvoirs.

« Le contrôle de l’action gouvernementale doit se faire sans laxisme, ni faiblesse au profit d’un gouvernement tourné vers l’action. C’est ainsi que nous allons systématiser la pratique des questions d’actualité pour permettre au grand public de suivre les questions qui défraient la chronique au quotidien », a estimé Isidore Mvouba.