AFD/Cian : deux approches du développement en Afrique

Lundi 17 Mars 2014 - 14:11

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La directrice générale de l’Agence française de développement (AFD), Anne Paugam, s’est exprimée, le 12 mars, devant le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian)

Anne Paugam devait convaincre les représentants d’entreprises de la nécessité et de l’efficacité du dialogue entre le secteur privé et l’établissement public qu’elle dirige. En réponse à une question du secrétaire général du Cian, Stephen Decam, Anne Paugam a indiqué que le meilleur moyen de connaître rapidement les appels d’offres découlant des projets que l’AFD finançait était de se rapprocher des bureaux locaux ou des services sectoriels et géographiques de l’agence à Paris.

Anne Paugam a appelé à « une concertation en amont s’inscrivant dans le cadre des besoins exprimés par les États africains. » Le Cian semble favorable à l’institutionnalisation d’un véritable espace d’échanges avec l’AFD, alors que du côté de l’AFD, c’est le développement et la défense de l’aide qui priment, une position en fait classique de l’agence, dont la priorité est la lutte contre la pauvreté, en déphasage avec la démarche du secteur privé, « créateur de richesse. »

Anne Paugam est convaincue que le rôle du secteur privé et sa bonne articulation avec le public sont favorables à l’emploi et à la croissance en Afrique, tout en rappelant que « l’AFD n’est pas un outil du commerce extérieur », contrairement à Ubifrance ou la Coface.

La patronne de l’AFD a conclu son intervention en rappelant quelques objectifs de l’agence en Afrique dans les cinq prochaines années, à savoir : former 350 000 jeunes, reconstituer 800 000 exploitations agricoles familiales et donner à 400 000 personnes supplémentaires un accès à l’eau potable.

Noël Ndong