Le patron de l’ONU avait déjà reconnu, lors de son discours d’investiture en décembre 2016, que les défis en matière de paix et de développement durable « surpassaient les capacités de l’institution onusienne à réagir ».
L’administration américaine a partagé, à cet effet, un projet de déclaration politique non contraignant destiné à être endossé par un plus grand nombre de pays avant le débat général. Les Etats-Unis qui assurent près de 22% du budget de fonctionnement de l’organisation espèrent parvenir à un consensus sur des engagements visant à soutenir les réformes promis par Antonio Guterres, en vue de rendre l’action de l’ONU plus efficace dans les domaines du maintien de la paix et du développement.
L’objectif étant aussi de réduire la gestion coûteuse de l’ONU, souvent critiquée par Washington, et d’assurer une plus grande coordination entre les différentes instances de l’organisation. Mais la démarche américaine pourrait se heurter à l’opposition de certains pays, à l’instar de la Russie, qui voit cette proposition contraire aux règles établies par la pratique internationale qui consiste à rapprocher les positions des Etats membres sur ce projet de texte avant de l’endosser par l’ONU.
D’ailleurs, même le chef de l’ONU n’a pas caché son inquiétude quant à la nouvelle politique américaine à l’égard des Nations unies en affirmant, dans une déclaration, qu’il attendait du président Donald Trump qu’il « soit plus constructif dans les rapports entre les Etats-Unis et l’ONU ». Le président russe, Vladimir Poutine, ne se rendra pas à New York pour assister aux travaux de cette institution onusienne, a annoncé, début septembre, son porte-parole.
Créé en 1945 au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale par un groupe de pays fondateurs pour consolider la paix, le Conseil de sécurité ne reflète pas les réalités géopolitiques actuelles, selon les Etats membres qui appellent à une représentation équitable au sein de cet organe onusien.
Par ailleurs, la situation au Moyen-Orient, en Syrie, en Libye, et au Sahel ainsi que la crise des réfugiés et la Corée du Nord seront au centre des discussions prévues lors de ces assises que présidera le slovaque Miroslav Lajcak. Deux réunions de haut niveau sur la Libye et le Mali sont prévues dans le cadre de ce rendez-vous diplomatique annuel dans l’objectif de parvenir à une sortie de crise durable dans ces deux pays.
L’ONU veut, en effet, peser de tout son poids dans le règlement de ces deux crises en créant un régime de sanctions pour punir les parties jugées coupables d’entraves à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali et en réitérant la place importante qu’occupe la question libyenne dans l’agenda du secrétaire général.